C'est à Boston qu'il est né et qu'il a grandit, dans le quartier de Charlestown.
+ A l'âge de 12 ans, sa mère a disparu mais il saura bien plus tard qu'il s'est suicidée à cause de la drogue.
+ Alors qu'il n'avait que 15 ans, il a vu son père partir en prison pour le meurtre de deux gardiens de banque, il a prit perpétuité.
+ Après le départ en prison de son père, Doug a été recueillit par son meilleur ami, Tommy.
+ Il a intégré l'équipe de hockey de Boston quand il avait 17 ans. Un an plus tard, il est mit dehors à cause de son comportement bagarreur envers ses coéquipiers. Il décide alors de faire comme son père avant lui et commence donc sa carrière de braqueur de banque avec Tommy, et deux de leurs amis, Billie et Dwayne.
+ Alors que leur dernier braquage tourne mal, Tommy meurt dans les bras de Doug après avoir assassiner l'homme pour qui ils travaillaient et qui les avaient trahit.
+ Il a fait dix ans de prison pour avoir braquer trois banques et un camion.
+ En sortant de prison, il a reprit l'alcool puis il a arrêté quand il a rencontré Claire.
+ Il a vécu deux ans avec Claire avant qu'elle meurt à l'accouchement de leur enfant.
+ A la naissance de sa fille, Doug la laissée chez Eva, la sœur de Claire en attendant qu'il fasse le deuil.
+ Avant d'arrivée à Seattle, il a passé deux ans et demi à Salt Lake City.
+ Son premier mois à Seattle a été difficile, il a dépensé le peu d'économie qu'il avait dans l'alcool et les chambres d’hôtel.
+ Après un premier mois difficile, il trouve un poste en usine mais ne s'y plaisant pas il démissionne et cherche un nouvel emploi et une collocation.
+ Pendant quatre mois il seconde le patron du Fantasia Club jusqu'à ce que celui-ci lui confit entièrement la boite de nuit.
+ Il a accepté le poste pour sa fille et pour ses collègues qui pouvaient perdre leur travail.
+ Il a retrouvé sa fille quelques jours avant qu'on lui propose de reprendre le Fantasia Club.
+Tic, tac, tic, tac. Le silence mortel de l'hôpital est entrain de me rendre dingue. Je suis seul dans ce couloir depuis déjà une bonne heure. Avant ça, j'étais dans la salle d'accouchement avec Claire, tout se passait bien jusqu'au moment où y'a eu une complication assez grave pour que je sois mis dehors. Les médecins m'ont dit d'attendre, qu'ils viendraient me chercher quand je pourrais voir ma femme et ma fille. Mais putain, je sais pas s'ils se rendent compte que je suis loin d'être ce qu'on peut définir comme patient. Encore moins dans ce genre de circonstance. Depuis une heure, j'ai pas quitté la pendule en face de moi des yeux, j'ai l'impression que les secondes s'écoulent lentement, qu'elles prennent un malin plaisir à me torturer encore plus et ralentir le rythme. Je quitte la chaise où je suis assis pour faire les cent pas dans le couloir complètement désert. Peut-être que si je marche, que si je me force à ne pas regarder cette foutue horloge, le temps passera plus vite. Mais y'a rien à faire, quand je pose une nouvelle fois mes yeux sur les aiguilles, celles-ci n'ont pas plus avancées et sont toujours aussi lentes. Je m'assois à nouveau plongeant mon visage dans mes mains, j'essaye de penser à autre chose, de me détacher de cet endroit. Mes inquiétudes pour Claire et le bébé ne me quitte pourtant pas, malgré tout mes efforts je me pose des milliers de question. Les différents scénarios défilent dans ma tête. J'ai envie de hurler, de frapper quelques chose. Ouais, j'ai besoin d'évacuer tout ça, d'une manière ou d'une autre.
Le bruit d'une porte me fait relever la tête, j'aperçois le médecin. Je lève et court presque en sa direction.
« C'est quoi c'bordel ? Vous m'sortez en plein accouchement ?! Il se passe quoi dans c'te putain d'salle, hein ? » Je hausse la voix sur ce médecin, celui-ci me regarde d'un air presque gêné. Je continue de le regarder avec ce même regard insistant.
« Monsieur McCawley, vous devriez vous asseoir. » me dit-il en indiquant d'un geste les chaises derrière nous, il se fout de ma gueule ou quoi ?
« J'ai pas besoin d'm'asseoir, j'veux voir ma femme et ma fille ! » je lui hurle presque ces paroles, le médecin garde toujours cet air calme, presque trop calme même. Il fuit mon regard, je ne sais pas ce qu'il se passe mais je commence à avoir une boule au ventre, le genre de chose que je n'ai pas ressentit depuis mon séjour en prison.
« Votre femme... elle n'a pas survécus. » me lâche-t-il enfin. C'est le coup de poignard en plein cœur, j'en ai le souffle coupé. Les larmes montent mais je les retient, il est hors de question que je me mette à pleurer. Je recule jusqu'au mur derrière moi, le médecin me suit sûrement pour vérifier que je ne m'écroule pas. Il tente de poser sa main sur mon épaule, je le repousse.
« Laissez moi tranquille, barrez-vous ! » prononçai-je la gorge serrée, puis je me laisse glisser contre le mur jusqu'à finir à terre. Je plonge à nouveau mon visage dans mes mains dans l'espoir que tout ceci ne soit qu'un foutu cauchemar. Que je vais me réveiller dans mon lit aux côtés de Claire, vivante.
Je ne sais pas combien de temps s'écoule entre le moment où je me suis mit à espérer que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve et le moment où j'ai réalisé que tout cela était bel et bien réel. Un quart d'heure ? une heure ? peut-être deux ? Mais je finis par relevé la tête observant au passage que le médecin qui m'a annoncé la nouvelle était toujours dressé devant moi.
« Ma... » aucuns mots ne veut sortir de ma bouche, c'est comme s'ils étaient coincés au fond de ma gorge et qu'ils ne voulaient en aucuns cas en sortir.
« Ma fille... Est-ce qu'elle est... Morte elle aussi ? » Je me redresse alors que l'homme en face de moi comprend au ton de ma voix que je me suis calmé.
« Elle va très bien, elle est même en parfaite santé, si vous voulez la voir, je peux vous y accompagné. » Je me sens soulagé d'entendre que ma fille va bien, je n'ai pas tout perdu aujourd'hui. D'un geste, je donne ma réponse à mon interlocuteur qui m'invite à le suivre. Alors qu'on parcourt l'hôpital, je prend conscience qu'on n'avait jamais réfléchis à un nom pour le bébé. Avec Claire, on s'était dit qu'on lui donnerait un nom quand on l'aurait dans les bras. Mais là, je me retrouve seul et sans la moindre idée de nom pour elle. J'appréhende déjà le moment où l'infirmière me demandera de lui donné un nom.
Quand je quitte mes chaussures des yeux, le médecin me montre du doigt la pièce où se trouve les bébés, j'entre doucement. Les pleurs de tous ces bébés forme une mélodie que j'aurais pensé plus désagréable que ça. Je cherche ma fille du regard comme si je pouvais la reconnaître parmi tous ces enfants. La main d'une infirmière vient se poser sur mon épaule.
« Votre fille est ici, monsieur. » du doigt, elle m'indique l'endroit. Je m'approche alors que je sens de nouveau ces foutues larmes me monter aux yeux. Je me penche au dessus d'elle, je l'observe avant de la prendre dans mes bras. Elle paraît si petite, si fragile.
« Vous savez comment vous allez l'appeler ? » me dit l'infirmière d'une voix douce. Je reste silencieux observant toujours ma fille qui s'agite. Hésitant, je me décide à la prendre dans mes bras. Je suis délicat même si j'ai peur d'être maladroit. Les larmes se mettent à couler le long de mes joues sans que je puisse le contrôler.
« Lara. Elle s'appelle Lara. » je prononce donc son prénom avant de la serrer contre moi. Je pense alors à Claire et au fait que jamais elle ne verra sa fille et que Lara ne verra jamais sa mère. La seule personne qui la lie à elle, c'est moi et inversement. Toujours aussi délicatement, je finis par la déposer de nouveau dans son petit lit sans pour autant la quitter des yeux. Des larmes s'échappent une nouvelle fois quand je repense à Claire, jamais elle ne verra à quel point notre fille est belle. Mais même si elle n'est pas là, une chose est sûre, c'est qu'elle a les yeux de sa mère.