Raphaël est né le 1er avril 1997, à Seattle d'une mère Coréenne et d'un père américain.
+ Ses parents étaient tout sauf aisés, ils vivaient dans un appartement juste assez grands pour accueillir trois personnes.
+ Quelques semaines avant le décès de ses parents, son père lui a apprit que sa mère, à cause de gros problèmes d'argent, se prostituait pour arrondir les fin de mois depuis quelques années.
+ C'est à l'âge de 11 ans que l'accident mortel qui tuera ses parents arrive, ces derniers meurent sur le coup.
+ A 12 ans, il se voit adopter par une famille riche de Seattle.
+ Les premiers temps sont extrêmement difficiles, Raphaël est renfermé sur lui-même, fait des cauchemars mais au fil du temps les choses s'estompent et il fait enfin le deuil (ou presque).
+ Sa famille adoptive ne voit en lui que l'enfant qu'ils n'ont jamais pu avoir. Ces derniers ne seront guère enchantés de savoir que leur fils adoptif est bisexuel et qu'il n'aspire pas à devenir un homme puissant.
+ Il a suivit un cursus d'Histoire à l'université de Washington pour faire plaisir à ses parents adoptifs mais il n'y a presque jamais vraiment mit les pieds. Il était plus souvent dans la rue ou entrain de lire des comics dans sa chambre.
+ Fin 2014 il fait la connaissance d'un jeune Coréen à Seattle, tous les deux tombent amoureux mais ce dernier doit quitter les Etats-Unis à cause de problèmes financiers. Les deux tourtereaux gardent le contact jusqu'à ce que Raphaël prenne la décision d'aller vivre en Corée avec lui.
+ Début juin 2016, il quitte Seattle pour la Corée.
+ Les deux premiers mois tout se passe bien, son petit ami le met en contact avec un producteur qui serrait intéressé pour produire une mixtape, Raph accepte sans hésité sauf qu'il est bien loin de se douter de ce qu'il attend.
+ C'est lors du troisième mois là-bas que l'enfer commence, Raph se rend très vite compte que le producteur avec qui il a accepté un contrat est en rapport direct avec la mafia coréenne. Ce dernier drogue son petit ami depuis des mois tout ça pour attirer Raphaël en Corée. Hors de question pour Raph de quitter son petit ami.
+ Fin août, son petit ami meurt d'une overdose de cocaïne, c'est le déclencheur pour lui. Il se décide à rentrer à Seattle.
+ Peu de gens sauront ce qu'il s'est réellement passé en Corée durant ces trois derniers mois. La version qu'il donnera c'est que tout simplement, il a rompu avec son cher et tendre et qu'il ne voyait plus l'intérêt d'y rester.
« Hey ! » La voix de l'ambulancière essaye de fixé mon attention, en vain. Je reste le regard posté sur le goudron mouillé de la route avec ma couverture de survie sur le dos. J'ai froid. J'ai faim. Pourtant, je n'ai envie de rien, mise à part de vouloir pleurer. Je vois mon interlocutrice venir s'accroupir devant moi tentant une nouvelle fois d'avoir mon attention. Cette fois, je la regarde. Son visage m'inspire confiance, elle a un air doux et agréable à regarder. Dans ce chaos qui m'entoure actuellement, elle est comme un ange descendu du ciel pour m'aider.
« Mon collègue m'a dit que tu ne voulais pas qu'on te soigne, ta blessure est superficielle mais si on ne la soigne pas, ça risque d'être pire. » Elle m'observe quelques instants en silence avant de reprendre.
« Je peux regarder ? » me demande-t-elle en appuyant sa phrase d'un signe de tête en direction de mon bras. Je baisse les yeux, je regarde la plaie qui me fait mal mais certainement pas autant que le choc que je ressens actuellement. Pour la première fois, je tend la main vers cette femme, je la laisse m'aider. Elle attrape délicatement mon bras, l'observe quelques instants avant de sortir ce qu'il faut pour me soigner. Je la regarde faire, elle semble si concentrée et si douce dans ses gestes que je suis absorbée dans la contemplation de ses mouvements. A aucuns moments elle ne me regarde, elle ne perd pas une seule seconde ma blessure du regard. D'un coup, elle relève ses yeux vers moi.
« Ca va piqué un petit peu. » Elle me sourit, je lui répond d'un léger mouvement de tête puis elle applique le désinfectant sur ma blessure. Je grimace un peu alors que la jeune femme s'applique toujours autant à me soigner. Après avoir soigneusement enrouler un bandage autour de mon bras, elle se dresse devant moi.
« Voilà, jeune homme. Quelqu'un de ta famille peut venir te récupérer ? » Je hoche les épaules avant de hocher la tête négativement. Ma seule famille était dans cette voiture.
« Tu veux que je reste avec toi le temps que quelqu'un arrive ? » Malgré le fait que dans ce genre de situation j'aimerais être seul, la compagnie de cette femme ne me dérange pas, c'est étrange d'ailleurs mais tout ça est certainement dû au fait qu'elle ait cet air si doux et angélique. Je ne dis rien, le silence en dit souvent plus qu'on ne le pense.
« Je vais rester ici alors. » Elle s'assoit alors à mes côtés regardant le ciel étoilé au dessus de nous. Habituellement, je lèverais aussi les yeux au ciel pour admiré la multitudes d'étoiles qui s'y trouve. Mais aujourd'hui je n'en ai pas l'envie, non je regarde mes chaussures taché par le sang, le mien certainement et peut-être un peu de celui de mes parents qui se trouvaient dans la voiture avec moi. Il y a une heure ou deux de cela, mes parents et moi avons croisés la route d'un autre véhicule qui nous a percutés. Quand j'ai ouvert les yeux mes parents étaient morts. Les images de leurs visages ensanglantés me reviennent, les larmes me montent aux yeux puis s'écoulent le long de mon visage pour atterrir sur le bandage fraîchement appliqué. C'est le dernier souvenir que je garderais de mes parents. Du sang, du verre brisé et la mort. La main délicate de la jeune femme à mes côtés vient me rassurée. Je me met alors à pleurer comme un enfant apeuré en me collant contre cette femme cherchant son réconfort. Elle me caresse doucement les cheveux en me répétant que tout ceci est finit, que je suis maintenant en sécurité. Je l'écoute me laissant bercé par sa voix, sa voix d'ange. Oui, cette femme est l'ange qui m'a sortie des ténèbres et qui m'a montré, par des gestes simples, que la vie doit poursuive sont cours.