Nom + Ivanova ; ou Ivanoff si on l'anglicise, mais elle préfère garder la consonance originale. Prénom(s) + Irina et Tania.  Ça fait beaucoup de "a" pour un anglophone mais bon, elle n'a pas choisi... Surnom(s) + Sa famille Ukrainienne l'appelle Ira, le diminutif de son prénom. Date et lieu de naissance + 18 juillet 1987 dans une petite ville près de Kiev. Âge + 28 ans. Nationalité + Ukrainienne. Activité + Vétérinaire. Classe sociale + Revenus moyens. Irina essaye de vivre par elle-même, loin de la richesse de ses parents.Orientation sexuelle + Bicurieuse.  Statut civil + Célibataire. Date d'arrivée à Seattle + en Juillet 2005. Quartier d'habitation + Magnolia Groupe + Talk to Talk

Irina est née d’un père avocat et d’une mère violoniste professionnelle. Elle grandit en Ukraine, où vit sa famille paternelle, et passe ses vacances en Russie, près de la frontière, chez ses grands-parents maternels. Ils possèdent une ferme dans laquelle Irina adore passer ses journées, auprès des animaux. Les bêtes ont toujours fait partie de ses passions, d’où son envie d’être vétérinaire pour soigner ceux qui souffrent. Elle a donc appris à parler couramment le russe et l’ukrainien. A l’école, Irina ne fait pas partie des plus doués, mais elle travaille dur car elle sait que les études pour accéder au métier de ses rêves sont longues et difficiles. Sa mère est souvent absente, car très sollicitée en tant que soliste pour réaliser des prestations auprès du beau monde. Chose qu’Irina ne déplore pas, au contraire. Elle encourage vivement sa mère à continuer de vivre de sa passion, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Le poste d’avocat de son père ne lui permet pas non plus d’être toujours très présent, mais tout comme sa mère, il se démène pour être auprès de sa fille dès qu’il le peut. C’est surtout avec ses grands-parents que reste Irina lorsque ses parents sont absents. C’est une fille très active mais toujours dans la sagesse, souriante et rarement source de conflits. C’est un caractère qu’elle tient de sa famille ; où tout le monde s’entend bien et règle le peu de conflits dans le calme.

A l’aube de ses dix-sept ans, un malheur tombe sur la jeune fille. Ou plutôt sur sa maman. Ça a commencé par de simples petites douleurs au niveau des doigts et du poignet. Rien de bien grave, assure la musicienne. Selon elle, ce n’est que passager, et pas très embêtant pour jouer. Cependant, lors des répétitions à la maison, on finit par entendre des fausses notes dans des morceaux qui n’avaient jamais connu d’erreurs. On voit le coin de ses lèvres se tordre en une grimace qui disparaît aussitôt, remplacée par un sourire forcé pour rassurer sa famille qui la regarde jouer. Mais personne n’est dupe, et on lui recommande vivement d’aller consulter un médecin. C’est lors d’un concert donné à Manhattan que tout empire : sa main se retrouve tétanisée, devant des milliers de spectateurs. Crispée par la douleur, la célèbre musicienne se voit contrainte de mettre fin à la prestation, saluée par des applaudissements compatissants.

C’est la cause de la première grosse dispute qui oppose les parents d’Irina à ce moment-là. Ces disputes qui n’ont lieu que tard le soir, lorsque l’on croit que les enfants dorment, mais que les cris résonnent à travers la maison. La mère d’Irina est perdue, elle voit que la pratique du violon ne peut plus se faire comme avant, elle a l’impression de tout perdre. C’est comme ça avec les musiciens, ils perdent une parcelle de leur âme en même temps que leur instrument ou leur capacité à en jouer. L’adolescente se joint à son père pour convaincre sa maman de consulter et se faire soigner. Ils finissent tous deux par lui faire entendre raison. Le lendemain, prise en urgence chez un spécialiste, le couperet tombe. Cela ressemble à un début d’une maladie dégénérative des os de la main et du poignet. Incurable. Alors, pour retarder le plus possible l’échéance, la famille décide d’envoyer la mère d’Irina aux États-Unis, dans un centre spécialisé. Elle y est opérée et reçoit les meilleurs soins existants. Durant six mois, Irina est contrainte de ne plus la voir, restée en Ukraine. La séparation est difficile à vivre. La jeune femme peut appeler sa mère, mais elle entend sa voix faible et triste, comme s’il manquait quelque chose. Elle ne voit pas sa génitrice mais elle sent qu’elle se laisse peu à peu sombrer. Cela l’affecte beaucoup. Ira prend alors la décision d’aller vivre à son tour aux Etats-Unis, à la fin du lycée, pour y faire ses études et soutenir sa mère du mieux qu’elle le peut.



Évidemment, les adieux avec les amis sont compliqués. Les promesses fusent, on se dit qu’on viendra passer des vacances les uns chez les autres, qu’on ne se perdra pas de vue. Prends soin de toi Ira, et reviens vite nous voir, t’as de la chance, les Etats-Unis c’est cool ! Finalement, c’est avec son père et ses grands-parents qu’Irina s’envole pour l’Amérique. Il leur a fallu quelques mois pour préparer le départ, trouver une maison près de Seattle où était prise en charge la maman d’Irina. Les moyens ne sont pas un problème, il faut tout faire pour être le plus près possible d’elle. C’est en périphérie de la ville qu’ils s’installent finalement. Puisqu’il n’y a pas d’école vétérinaire au sein même de Seattle, Ira suit des cours à la Washington State University, pensant se spécialiser plus tard. Les études la passionnent, malgré le temps d’adaptation nécessaire pour améliorer son anglais. On ne devient pas bilingue (ou plutôt trilingue, dans son cas) en claquant des doigts, même si elle a toujours été une bonne élève en anglais. Ce n’est pas pareil d’étudier une langue que de la parler couramment. Son accent traîne encore au milieu de ses phrases, de plus en plus léger au fil du temps. Chaque jour, la jeune femme rend visite à sa mère. Chaque jour, elle voit le sourire de celle-ci s’étioler, et son regard fixer de plus en plus longuement l’étui de son cher violon, posé dans un coin de sa chambre, espérant un jour pouvoir le rouvrir. La maladie gagne du terrain petit à petit, tout le monde sait quelle en sera la fin. Cela peut durer des dizaines d’années. Sans le traitement, chaque mouvement de doigts susciterait une douleur insoutenable. Irina et sa famille ne peuvent qu’assister au déclin de la santé de sa mère. Au bout de quelques mois celle-ci peu quitter la clinique pour aller vivre avec les siens. Malgré sa maman Irina n’a rien perdu de sa bonne humeur, et ne se démotive pas dans ses études. Elle se fait des amis et sort de temps en temps. La jeune femme se lance également dans des relations et découvre les joies des amourettes. Quelques années plus tard, son papa voulant la protéger un peu du quotidien qu’offre sa mère, lui offre un studio à Seattle même, payant les premiers mois de loyer en attendant qu’elle trouve un petit boulot en parallèle de ses études. C’est un bar dans sa rue qui lui offre un emploi de serveuse, qui lui plaît bien. Il lui permet de voir des gens et d’observer le train train quotidien de la ville. Enfin indépendante, l’étudiante vit sa vie à elle et prend à la fin de son cursus des cours par correspondance dans une école vétérinaire pour compléter ses connaissances. Après quelques années en tant qu’assistante vétérinaire pour finir ses études,la voilà aujourd’hui, jeune femme pleine de vie et docteur vétérinaire, bel et bien lancée dans la vraie vie.